4 octobre 2024

Journée du handicap et des 5 sens

Pour débuter cette journée sur le handicap et les 5 sens, Emma est venue nous parler de l’achondroplaxie dont elle est atteinte. Sa différence vient du fait que ses os de ses jambes et des bras n’ont pas grandi comme les autres (car son buste a la même taille que tout le monde). Elle nous a expliqué que c’est une maladie génétique (elle est née comme ça et sera une « vieille mamie » comme ça…). Les maîtresses nous ont expliqué les messages génétiques contenus dans notre corps qui déterminent la couleur de nos yeux, de notre peau, notre taille, etc. Certains messages viennent de notre maman, d’autres de notre papa : chacun de nous porte des messages de son papa et de sa maman, ce qui fait que nous sommes un beau mélange des deux !
Nous avons pu lui poser toutes les questions que nous voulions. Les principales concernaient sa vie quotidienne qui, au final, n’est pas si différente de toutes les mamans : elle fait à manger dans une cuisine normale avec un escabeau pour attraper les choses dans les placards hauts, elle conduit une voiture normale mais a un système qui lui permet d’avoir les pédales plus hautes et un coussin dans le dos pour l’approcher du volant, elle travaille, etc.
Nous avons demandé si Emma souffrait du regard des autres. Ce qui la gêne surtout, c’est le regard fuyant ou au contraire insistant des gens. Elle nous a fait rire car elle a dit que, comme tout le monde, si elle croisait quelqu’un dans la rue avec la peau bleue, elle ferait une drôle de tête. Mais, comme elle est elle même différente, elle irait la voir et lui parlerait pour essayer de comprendre et de savoir pourquoi cette personne a la peau bleue. Les gens différents aiment pouvoir parler de leur différence, car c’est aussi une force.
Après cette discussion très riche, nous avons conclu que l’handicap est seulement une différence. Nous avons alors cherché nos différences à nous. Aucun de nous n’est pareil, il y a les grands, les petits, les plus enrobés, les maigres, les bruns, les blonds, les aux yeux bleus, les aux tâches de rousseur, les porteurs de lunettes, etc. Même nos célèbres assistantes de magiciens jumelles sont différentes si on les regarde bien et surtout si on écoute leur voix !

Après avoir remercié Emma pour sa visite et ses explications, nous avons commencé à faire les ateliers proposés par les maîtresses, Laëtitia et Gaëlle.

Au pays du goût, Gaëlle et Laëtitia nous ont fait goûter différents liquides transparents, pour revisiter les 4 saveurs que nous avions appris en début d’année (il fallait retrouver celle qui manquait…). Il y avait de l’eau, de l’eau avec du jus de citron, de l’eau avec de la menthe, de l’eau sucrée et beurk de l’eau avec du sel ! On a eu l’impression de boire la tasse dans la mer ! Nous avons tous trouvé qu’il manquait la saveur de l’amer !

Maîtresse Aurélie nous a fait découvrir le monde des mal-voyants et des aveugles, avec un parcours que nous devions réaliser les yeux bandés, seulement aidés par la voix d’un camarade. A la fin, nous devions nous asseoir, trouver sur la table ce qu’il y avait à manger et le manger (hum, le bon bonbon !).Quand nous montons à l’étage, en haut de l’escalier, il y a une grande plaque noire avec des demi-boules. Cette bande podotactile sert à avertir une personne mal voyante du danger de l’escalier.

Au pays des sourds et des mal-entendants, Maîtresse Anne-Marie nous faisait écouter des bruits que nous devions reconnaître. Puis nous avons appris quelques signes de la langue des signes.

Avec Maîtresse Fabienne, nous avons découvert les déplacements avec un fauteuil roulant. En effet, nous pourrons un jour avoir un copain dans un fauteuil… ou nous même ! Certains ont d’ailleurs déjà fait l’expérience lors d’une visite à l’hôpital ou lors d’une fracture de la jambe.
Circuler dans la classe, ça allait encore. Mais passer le seuil de la porte blanche, qui a un tout petit rebord, grande difficulté ! Heureusement que notre école a été conçue pour recevoir aussi des enfants/adultes en fauteuil et que les autres portes sont adaptées (en largeur et sans rebord). Nous avons d’ailleurs enfin compris pourquoi nous ne passons jamais par cette porte blanche : pour prendre l’habitude de tous passer par la même porte, valide comme invalide !

Maîtresse Fabienne nous a aussi expliqué que si on voit un jour une personne en fauteuil qui a du mal à passer un obstacle, il ne faut pas pousser son fauteuil sans lui demander s’il a besoin d’aide. Il/elle a peut-être envie d’insister et d’y arriver tout seul(e). Par contre, rester près de lui/elle, l’encourager et lui donner des conseils est vivement recommandé.

Nous avons fini cette journée en repartant à la maison avec une poche de sucreries à déguster, offerte par l’APE ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *